Faits saillants : statistiques sur la criminalité commise dans un contexte conjugal au Québec

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Bien que les femmes forment toujours la majorité des victimes, le taux d’infractions contre des femmes baisse davantage que celui contre les hommes. Le taux de victimisation est particulièrement élevé chez les femmes âgées de 18 à 29 ans. Enfin, pour ce qui est des auteurs présumés, les femmes et les hommes ont vu leur taux baisser.

Ce document, publié en 2015, présente les statistiques de 2013.

Portrait des infractions :

  • Une baisse de 5,4 % d’infractions en 2013
  • Des populations régionales davantage victimes de cette forme de criminalité
  • Baisse des voies de fait, mais hausse des tentatives de meurtre et des agressions sexuelles
  • Six personnes sur dix sont victimes de voies de fait simples

Peu importe les variations au cours de la dernière année, les données du tableau 4 montrent que les femmes sont majoritaires parmi les victimes d’infractions commises dans un contexte conjugal (79,3 %), leur nombre s’établissant à 14 981 comparativement à 3 904 pour les hommes. 

Lorsque l’on regarde plus attentivement les catégories d’infractions, on constate d’emblée que les quatre infractions les plus signalées chez les femmes et les hommes sont les mêmes, soit les voies de fait de niveau 1, les menaces, le harcèlement criminel et les voies de fait de niveau 2. Par contre, leur ordre d’importance change selon le sexe. Chez les victimes masculines, les voies de fait de niveau 2 arrivent au second rang (plutôt que les menaces), ce qui indique une gravité de la violence plus sévère à leur endroit. 

Outre ce constat, on remarque que les femmes composent la totalité ou presque des victimes d’homicides (100 %), d’enlèvements (100 %), de séquestrations (96,6 %) et d’agressions sexuelles (97,9 %) (graphique 6). Elles sont un peu moins présentes, bien que grandement majoritaires, parmi les victimes de voies de fait de niveau 2 (65,8 %) et d’appels téléphoniques indécents ou harcelants (66,8 %).

Lire l’article sur cette publication du Ministère de la sécurité publique du Québec

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Le Plan d’action gouvernemental en matière de violence conjugale

Le Plan d’action gouvernemental 2012-2017 en matière de violence conjugale a été rendu public le 6 décembre 2012. Ce troisième plan d’action découle de la politique de 1995, intitulée Politique d’intervention en matière de violence conjugale : prévenir, dépister, contrer la violence conjugale. Le gouvernement a décidé d’agir contre toutes les formes de violence faite aux femmes, plus particulièrement la violence conjugale. Neuf ministères et organismes assurent la coordination des 135 engagements contenus dans le plan d’action.

Le plan 2012-2017 a, entre autres, pour objectifs :

  • d’assurer la sécurité et la protection des victimes de violence conjugale et des enfants qui y sont exposés;
  • d’apporter une réponse aux besoins d’aide et d’encadrement des personnes ayant des comportements violents;
  • de mieux répondre aux besoins des Premières Nations et des Inuits ainsi que des personnes vivant dans des contextes de vulnérabilité à la violence conjugale, notamment les personnes âgées, handicapées, immigrantes ou issues d’une communauté culturelle, lesbiennes, gaies, bisexuelles, transsexuelles ou transgenres ainsi que les hommes victimes.

Enfin, précisons que le quart des mesures de ce plan d’action s’adressent spécifiquement aux femmes autochtones. Ainsi, le gouvernement témoigne de sa sensibilité à l’égard de la situation particulière dans laquelle vivent ces femmes, et de sa volonté de respecter les valeurs et la culture des Premières Nations comme de la population inuite.

Source : Plan d’action gouvernemental 2012-2017 en matière de violence conjugale.

Statistiques sur la criminalité commise dans un contexte conjugal

Les statistiques annuelles sur la criminalité commise dans un contexte conjugal proviennent des renseignements sur les infractions constatées par les services policiers.

Ces statistiques portent sur les infractions contre la personne commises par une personne conjointe, ex-conjointe, amie intime ou ex-amie intime de la victime. Les infractions contre la personne considérées sont les homicides, les tentatives de meurtre, les agressions sexuelles, les voies de fait, les enlèvements et les séquestrations, le harcèlement criminel, les menaces et, depuis 2008, les appels téléphoniques indécents ou harassants et l’indimitation.

Elles permettent de :

  • Tracer l’évolution annuelle des infractions commises dans un contexte conjugal selon différents angles, soit la catégorie d’infractions, le sexe des victimes, leur âge et la région administrative;
  • Situer l’évolution annuelle par rapport à celle des années antérieures;
  • Présenter le profil général des victimes et des auteurs présumés, ainsi que le profil particulier des victimes de chaque catégorie d’infractions;
  • Informer sur le classement de ces infractions par les corps policiers.

Lire l’article sur les statistiques du Ministère de la sécurité publique du Québec

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