La Table de concertation de Laval en condition féminine (TCLCF) a appris avec stupeur et colère que la région de Laval ne bénéficierait d’aucun financement ni d’aucun projet en matière d’égalité entre les femmes et les hommes pour l’année 2016-2017, contrairement aux autres régions du Québec. Le 7 mars, le Secrétariat à la condition féminine (SCF), qui gère les budgets liés à l’égalité entre les sexes, publiait la liste des projets retenus, tant pour le volet À égalité pour décider (représentation des femmes au sein des instances décisionnelles), que pour le volet Programme de soutien aux initiatives de partenariats (projets locaux et régionaux en égalité) : rien pour Laval!
14 régions ont bénéficié de soutien financier pour des projets et actions en faveur de l’égalité entre les sexes, tandis que deux régions – et des milliers de femmes – sont rayées des préoccupations du gouvernement en matière d’égalité : Laval et l’Abitibi. « Alors que les besoins sont grandissants à Laval, que les Lavalloises vivent de plus en plus de problématiques multiples qui détériorent leurs conditions de vie, qu’il y a un consensus régional sur le manque criant de ressources non mixtes pour femmes, le gouvernement laisse tomber les Lavalloises et nous dit : meilleure chance l’année prochaine! », s’indigne la présidente de la TCLCF, Julie Dagenais. « Les Lavalloises en situation de vulnérabilité ne peuvent attendre. Ces iniquités entre les régions sont inacceptables! », proteste la représentante de l’organisme.
Pendant des années, les sommes dédiées à l’égalité entre les femmes et les hommes ont été distribuées dans toutes les régions du Québec via des ententes spécifiques régionales. C’est depuis l’année dernière que le Secrétariat à la condition féminine a remplacé ces ententes par des appels de projets. Faisant fi des concertations existantes en matière d’égalité dans les régions, des groupes et des partenaires mobilisés ainsi que des projets en cours, le SCF s’arroge maintenant seul le pouvoir de décider ce qui sera financé dans les régions.
Les Lavalloises ont les mêmes besoins de soutien, de formation ou de réseautage que les citoyennes des autres régions du Québec à quelques mois des élections municipales de 2017. Sans financement à ce sujet dans la région (pour une deuxième année consécutive), la TCLCF, qui assurait le leadership dans ce dossier, ne peut répondre aux demandes. C’est le fruit d’un travail acharné pour l’augmentation de la représentation des femmes au sein des instances de pouvoir qui est balayé du revers de la main. Il en va de même quant au travail en cours auprès des femmes en situation de vulnérabilité à Laval. « Alors qu’une mobilisation régionale sans précédent s’est créée pour agir auprès des femmes en situation de vulnérabilité, créant de nouveaux dialogues et alliances, aucun budget n’est octroyé à Laval. C’est scandaleux! », fulmine Marie-Eve Surprenant, coordonnatrice de la TCLCF.
Encore une fois, Laval est sous-financé et même ignoré, malgré les besoins et les défis criants des Lavalloises. Il faut rapidement trouver des solutions pour que notre région soit reconnue et que les Lavalloises soient soutenues dans leur quête d’égalité.
À propos
Représentant plus de 30 000 Lavalloises par le biais de ses groupes membres, la TCLCF est un regroupement régional de défense collective des droits qui travaille depuis plus de 25 ans à l’amélioration de la qualité et des conditions de vie des femmes.
**Liste des projets financés 2016-2017 : http://www.newswire.ca/fr/news-releases/egalite-entre-les-femmes-et-les-hommes–appel-de-projets-2016-2017—la-ministre-lise-theriault-accorde-plus-de-18-million-de-dollars-pour-soutenir-pres-dune-cinquantaine-de-projets-porteurs-615587044.html
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CP de la Table de concertation de Laval en condition fémimine