Plus de 635 000 agressions sexuelles déclarées au Canada en 2014

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Parmi les trois types d’agressions sexuelles mesurées dans le cadre de l’Enquête sociale générale (ESG) sur la sécurité des Canadiens, 7 agressions sexuelles sur 10 (71 %) étaient des attouchements sexuels non désirés, 2 sur 10 (20 %) étaient des attaques de nature sexuelle, et 1 sur 10 (9 %) était une activité sexuelle à laquelle la victime ne pouvait pas consentir (p. ex. parce qu’elle était sous l’effet d’une drogue, de l’alcool ou manipulée).

Les résultats de l’enquête révèlent qu’environ 22 agressions sexuelles ont été commises pour chaque tranche de 1000 Canadiens de 15 ans et plus en 2014.

Le taux d’agressions sexuelles autodéclarées en 2014 n’a pas varié par rapport au taux observé 10 ans plus tôt en 2004. Il s’agit d’un contraste marqué par rapport à tous les autres types de crimes violents et sans violence mesurés au moyen de l’ESG sur la victimisation au cours de la même période.

Le taux d’agressions sexuelles déclarées par la police a reculé de 20 % au Canada, ce qui montre que, en raison d’un éventail de facteurs, les données policières peuvent sous-estimer la nature et l’étendue des agressions sexuelles. Comme par le passé, peu de victimes d’agression sexuelle se sont tournées vers la police. Plus précisément, une agression sexuelle sur 20 a été signalée à la police en 2014, une tendance qui n’a pas changé par rapport à 2004.

Dans l’ensemble, les hommes étaient beaucoup moins susceptibles que les femmes d’être agressés sexuellement.

La violence pendant l’enfance – c’est-à-dire la violence physique ou la violence sexuelle subie avant l’âge de 15 ans et perpétrée par un adulte de 18 ans et plus – peut avoir des conséquences pour les victimes jusqu’à l’âge adulte.

Les Canadiens qui avaient subi l’un ou l’autre type de violence étant enfants affichaient un taux d’agressions sexuelles plus de deux fois supérieur à celui des Canadiens qui n’avaient pas été victimes de violence pendant l’enfance (36 par rapport à 15 pour 1000 personnes). Cette différence était plus prononcée chez les personnes qui avaient subi de la violence sexuelle.

La presque totalité (96 %) des agressions sexuelles autodéclarées ont été perpétrées par une autre personne qu’un conjoint actuel ou ancien. Le plus souvent, les auteurs de ces agressions étaient des hommes (94 %), agissaient seuls (79 %) et avaient moins de 35 ans (68 %). En outre, les auteurs d’agression sexuelle étaient plus souvent un ami, une connaissance ou un voisin (52 %) qu’un étranger (44 %).

Paru sur La Presse

crédits photo : FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

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