Un musée éphémère pour dénoncer la violence sexuelle envers les locataires

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Depuis trois ans, les militantes du CÉAF ont rencontré plus de 120 femmes qui ont témoigné d’actes de voyeurisme et d’exhibitionnisme, des avances sexuelles et des attouchements commis notamment par leur propriétaire, concierge ou co-chambreur.

« Ça peut aller de voyeurisme à des attouchements, à une proposition indécente, à une entrée par effraction du propriétaire, qui en profite, jusqu’à un viol », affirme la militante au CÉAF, Marie-Ève Desroches.

« Plus on a creusé, plus les femmes nous parlaient. Il y a plusieurs femmes qui nous ont témoigné des actes de violence. On s’est rendu compte que cet enjeu qu’on a ciblé dans notre quartier, au départ, est répandu à la grandeur du Québec et du Canada et partout dans le monde », ajoute Marie-Ève Desroches, en précisant que les femmes ne sont pas à l’aise d’en parler à leur entourage ou de porter plainte.

Itinérance

À Sherbrooke, la violence faite aux femmes locataires représente l’un des trois facteurs majeurs d’itinérance chez la population féminine.

« Les 62 femmes qu’on a rencontrées en Estire, ce qu’elles nous ont dit, c’est que les violences vécues, on parle de violence sexuelle, mais aussi de chantage, de menaces d’expulsion, menaces de mort, violence physique, psychologique, c’est vraiment l’une des trois principales raisons pour lesquelles elles se sont retrouvées à la rue », précise l’agente de développement à ConcertAction Femmes Estrie, Marie-Ève Rheault.

« Les deux autres raisons sont des problèmes d’ordre financier et de consommation de drogues et d’alcools », ajoute Mme Rheault.

Un musée éphémère a été présenté à Sherbrooke, samedi, pour décrier les situations vécues par ces femmes locataires et chambreuses dans la province. La tournée nationale se poursuivra au cours des prochaines semaines à Rimouski, Châteauguay et Trois-Rivières.

Source: Ici.radio-canada

crédits photo: Radio-Canada