Des personnalités connues médaillés de la paix

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Le chanteur Gregory Charles et l’ancien joueur de hockey Joé Juneau font partie des figures qui revevront une médaille de l’organisation des YMCA du Québec. Le 24 Heures s’est entretenu avec trois des lauréats.

JOÉ JUNEAU ET SON PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT DES JEUNES DU NUNAVIK AXÉ SUR LE HOCKEY:

«Lors de mon passage dans deux communautés du Nunavik en 2006, j’avais constaté que les jeunes avaient un grand besoin d’être occupés. Je venais de prendre ma retraite du hockey, je trouvais que de lancer un tel programme [qui encourage l’éducation et un mode de vie sain à travers le hockey pour lutter contre le décrochage scolaire et la criminalité] était une belle façon de partager aux jeunes ce que j’avais pu apprendre dans ma vie, sur la glace et en dehors», affirme M. Juneau.

«Cette année, six équipes de différents niveaux vont représenter le Nunavik lors de compétitions provinciales, nationales voire internationales, avec des jeunes venant de tous les villages.»

Cette médaille fait chaud au cœur à l’ancien joueur qui a insisté pour la recevoir en présence de collègues et leaders.

«On peut lire sur le site des YMCA que la paix représente beaucoup plus que l’absence de la violence et pour nous c’est exactement ça, j’ai réalisé qu’on pouvait recevoir cette médaille avec fierté parce qu’on a travaillé dans ce sens-là, c’est un magnifique effort et un investissement nécessaire.»

DIANE SASSON, DE L’AUBERGE SHALOM

La Montréalaise Diane Sasson a été à la barre de l’Auberge Shalom, un refuge pour femmes victimes de violences conjugales, durant 21 ans. Elle vient de prendre sa retraite. Elle sera médaillée de la paix ce mercredi pour son implication au sein de ce centre.

«En 2002 on a décidé d’ouvrir un bureau externe à ce refuge, où l’on donne des consultations individuelles aux femmes, et l’on a des groupes de soutien, car il y a avait un besoin de ressources au-delà de l’hébergement. On développe aussi des services pour les enfants.»

Cédant sa place à une nouvelle directrice, Sarah Rosenhek, Mme Sasson se dit heureuse d’avoir vu de nombreuses femmes se remettre sur pied après avoir vécu des situations extrêmement difficiles durant toutes ces années. Elle estime néanmoins qu’il manque toujours énormément de soutien juridique pour ces dernières.

«On manque de ressources pour les soutenir jusqu’au bout», conclut-elle.

L’ÉQUIPE DE LA FONDATION JE VEUX JOUER

Je veux jouer est née il y a un an de la volonté de cinq Montréalais, dont plusieurs d’origine syrienne, afin d’offrir des outils pour embellir la vie des enfants syriens des camps de réfugiés.

«Dans un camp de réfugiés, on voit la laideur du monde et c’est très facile de ne garder de son enfance que des souvenirs douloureux, explique Marya Zarif, cofondatrice du projet, qui travaille dans un studio de création de jeux pour enfants.

«Si on peut ramener leur insouciance en avant-plan et leur donner des bulles de bonheur, on considère qu’on aura fait quelque chose de bien.»

Grâce à des dons, la Fondation a, entre autres projets, pu construire un espace de jeu dans le camp de réfugiés d’Atmeh, inauguré il y a deux semaines.

«On a travaillé avec des organisations syriennes sur le terrain, précise Marya Zarif. Ça a créé une vague de joie sur place et on est en train de construire un autre espace dans le camp d’Ariha. On croit fermement que sauver un enfant est mieux que de réparer un adulte.»

LES AUTRES PRIMÉS

– Les créateurs de l’outil pour contrer la cyberintimidation «Réfléchis quand tu publies!»

– La Chambre de commerce du Montréal Métropolitain pour son travail en vue de favoriser l’intégration professionnelle des réfugiés syriens

– La thérapeute Jessica Bleuer, pour ses nombreux projets pour «la diversité, l’inclusion et l’équité»

– Le chanteur, musicien et animateur Gregory Charles, qui a notamment fondé le Mondial choral de Laval, qui recevra une médaille de la paix honorifique.

Article paru sur Canoe.ca

crédits photo : Camille Dufétel