Des services de santé pour les femmes vulnérables

spot

Après 5 ans d’activités, la clinique communautaire SPOT ouvre un 6e point de service dans les locaux de l’organisme de l’avenue Holland, le premier qui n’est pas situé en plein centre-ville.

« Les recherches le démontrent : les femmes ont besoin peut-être d’une offre de soins un peu plus élargie, aussi dans des lieux un peu plus sécuritaires », explique Nathalie Bouchard, coordonnatrice de la Clinique SPOT.

« C’est un plus, car les femmes qu’on accueille dans 90 % des cas ont été victimes de violence. Aller dans des endroits où elles risquent de croiser leur pimp, leur ex, le conjoint, c’est moins évident », ajoute Stéphanie Lampron, directrice de l’hébergement et des programmes sociaux au YWCA de Québec.

Comme dans toutes les cliniques SPOT, la clientèle du YWCA a accès à une médecin, une infirmière clinicienne, une psychologue, mais en plus une sage-femme pour effectuer des suivis de grossesse.

« Chaque année, on a deux ou trois femmes enceintes et ce n’est pas toujours avec un suivi à l’hôpital, car certaines font du déni de grossesse. Certaines ne veulent pas aller à l’hôpital, car elles consomment et elles ne veulent pas ça dans leur dossier », précise Mme Lampron.

La clinique permet de prendre en charge une clientèle qui utilise peu les services de santé conventionnels.

« Elles ne se sentent pas bienvenues, car parfois en clinique sans rendez-vous, tu répètes ton histoire de vie. Déjà, tu as une histoire un peu lourde. La clinique SPOT est un visage connu », indique Nathalie Bouchard.

« Ça permet aux femmes de créer un lien de confiance un accueil inconditionnel chaleureux sans jugements. » –  Nathalie Bouchard, coordonnatrice de la Clinique SPOT

Pour Hélène*, la Clinique SPOT permet d’essayer de reprendre le contrôle sur sa vie. Après une séparation, la femme a fait une dépression qui l’a menée vers la toxicomanie.

« J’ai commencé à avoir un problème de consommation, c’est le GHB. Ça fait trois ans que je ne suis pas capable de m’en sortir, admet-elle. J’entre bientôt en thérapie fermée. »

« C’est une clinique qui est merveilleuse, car ils sont toujours là pour moi », conclut-elle.

*Nom fictif pour préserver l’anonymat

Sources : Ici.radio-canada 

Photo : Facebook YWCA Québec