Manon Monastesse, DG de la FMHF, était en entrevue avec Benoit Dutrizac pour faire le point sur le confinement engendré par la pandémie et l'augmentation considérable des cas de violence conjugale dans les foyers québécois.
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Manon Monastesse, DG de la FMHF, était en entrevue avec Benoit Dutrizac pour faire le point sur le confinement engendré par la pandémie et l'augmentation considérable des cas de violence conjugale dans les foyers québécois.
En cette période de confinement, les organismes craignent une augmentation de signalements de maltraitance infantile et de violence conjugale. « On se prépare pour une possible explosion de cas de violence conjugale et nous en sommes à mettre des protocoles en place en ce sens tout en mettant à jour les protocoles en lien avec la COVID-19 », déclare d’office Hélène Langevin, directrice générale à la Maison Simonne-Monet-Chartrand (SMC) qui accompagne les femmes et les mères victimes de violence conjugale.
Le gouvernement du Québec a annoncé le 27 mars dernier un soutien supplémentaire de 2,5 millions pour les personnes victimes de violence. Cette somme servira entre autres à combler les besoins des organismes d’aide et d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale. Pour Martine Labrie, directrice de la Maison Mirépi à Saint-Raymond, c’est une aide qui est plus que nécessaire.
La directrice générale de la FMHF, Manon Monastesse, est en entrevue avec le journaliste Michel C Auger à l'émission Midi Info diffusée à la radio de Radio-Canada. Elle fait le point sur la situation des maisons d'hébergement et la propagation du virus COVID-19.
Avec un taux d’occupation frisant les 90 %, la Maison Alice-Desmarais, qui tend la main aux femmes victimes de violence conjugale, conjugue avec une multitude de facteurs au quotidien pour mener à bien sa mission, dont la pénurie de main-d’œuvre. Bien qu’elle applaudisse les investissements annoncés dans le dernier budget provincial en matière d’aide aux personnes vulnérables, l’organisation trépigne d’impatience de voir la couleur de ce nouvel argent.
La pandémie de coronavirus n’est pas un motif suffisant pour modifier les droits d’accès d’un parent, en l’absence de tout symptôme, tranche la Cour supérieure. La Cour supérieure du Québec a eu à se prononcer le 27 mars sur la demande d’ordonnance d’un père qui voulait que les droits d’accès de la mère de ses trois enfants s’exercent par des moyens technologiques (FaceTime, Skype) durant la pandémie.
Alors que les maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence rapportent de premiers cas de contamination à la COVID-19, l’aide d’urgence de 2,5 millions qui a été octroyée vendredi par le gouvernement du Québec tombe à point. (...) L’argent octroyé vendredi est « un bon début », juge Mme Monastesse, mais elle signale que cette somme doit être divisée entre les 17 régions du Québec, et entre quelque 100 maisons d’hébergement.
Pour les victimes de violence conjugale, le confinement relié à la crise du COVID-19 risque d’aggraver la situation. En effet, l’organisme SOS violence conjugale observe déjà une hausse de 15% des appels.
Manon Monastesse, d.g de la FMHF, était en entrevue avec Gino Chouinard à l'émission Salut Bonjour ce matin. Quelques conseils et astuces y sont présentés pour signaler un cas sans être démasquée. Les maisons d'hébergement sont là, 24h sur 24, 7 jours sur 7. Il faut également mentionner que des précautions sanitaires ont été prises en conséquence du virus qui circule.
La ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, a annoncé vendredi par voie de communiqué que ces fonds s’ajoutent aux 181 millions sur cinq ans qui ont été annoncés lors du dernier budget, plus tôt ce mois-ci. Les 2,5 millions serviront « à couvrir les frais d’hébergement et de transport ou encore les heures supplémentaires réalisées ».
La violence déjà présente à la maison peut s’amplifier, signale Manon Monastesse, directrice de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes. Mais en plus, l’isolement prôné actuellement est «un obstacle supplémentaire» pour les femmes souhaitant quitter un conjoint violent.
« Avec les autres collègues de maisons d’hébergement en province, nous appréhendons ce contexte explosif. Les gens vivent en proximité dans un contexte stressant. Ça ne s’est pas encore matérialisé, mais nous attendons une hausse importante », explique la directrice de l’Escale de l’Estrie, Céline Daunais-Kenyon.
Les personnes vivant d’un chèque à l’autre, celles qui subissent de la violence conjugale, celles qui travaillent pour un service jugé essentiel, mais rémunéré au salaire minimum, encaissent encore plus lourdement la crise actuelle. Dans tout ça, j’ai eu une pensée pour mes amies de l’Auberge Madeleine, un lieu d’hébergement qui accueille les femmes en situation d’itinérance.
Women's shelters in Quebec are scrambling to cope and adjust so they can keep offering services to women and children throughout the COVID-19 pandemic.
Confinement et violence conjugale ne font pas bon ménage. Les experts et les intervenants du domaine craignent une augmentation des cas de violence envers les femmes, et de leur gravité, dans la foulée de la crise de la COVID-19. Déjà, les appels ont bondi cette semaine à la ligne d’appel d’urgence pour violence conjugale.
Le centre d’hébergement pour femmes La Maison Dalauze est aussi en mode action. Pour Danielle Mongeau, cette crise «fragilise encore plus les femmes, déjà qu’en temps normal, c’est compliqué».
Confinement, problèmes d’argent, pertes d’emploi : Manon Monastesse craint que ce « cocktail » de facteurs entraîne une augmentation des gestes de violence conjugale dans les foyers où la violence était déjà ancrée. « Le contrôle du conjoint violent va s’exercer davantage. Il va y avoir plus de violence psychologue et plus de violence économique », dit-elle.
Durant sa conférence de presse quotidienne sur le COVID-19, le premier ministre François Legault a indiqué que le gouvernement cherchait des solutions pour remédier au manque de bénévoles des organismes communautaires, donnant pour exemple les refuges pour les personnes itinérantes, les maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale et les popotes roulantes.
La pandémie de coronavirus ne doit pas devenir un obstacle pour s’affranchir d’un contexte de violence conjugale, selon des organismes d’aide. Ils rappellent aux victimes d’utiliser les ressources téléphoniques et appellent les proches à rester à l’écoute. « Il ne faudrait pas que des victimes excusent des comportements violents à cause de la pandémie », mentionne Manon Monastesse, présidente de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes. Le confinement recommandé par Québec et Ottawa pour limiter la propagation du virus place les victimes au coeur de nombreux éléments déclencheurs.
Les ressources d’aide aux femmes vulnérables sont toujours ouvertes malgré les mesures de confinement et l’urgence sanitaire, rappelle un organisme qui craint que la situation rende les femmes encore plus vulnérables. « Il faut passer le message que les femmes peuvent continuer à appeler SOS Violence conjugale, nous avons des protocoles sanitaires pour assurer leur sécurité », explique la directrice générale de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes, Manon Monastesse.